Après une longue période chaos, cinq royaumes vivent dans une cohabitation relative, chacun ayant ses intrigues internes.
 
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 Sin Varodan

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Sin Varodan

Loup Alpha

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Sin Varodan

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Race: Lycan
Fonction(s): Chef de la meute
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MessageSujet: Sin Varodan   Sin Varodan Icon_minitimeVen 25 Mai - 12:09


Sin Varodan
Sin Varodan R2wdcm


  • Rang : A
  • Race : Lycan
  • Age : 355ans
  • Royaume/faction : Aranathdôr
  • Fonction(s) : Chef de la meute des lycans
  • Classe : Guerrier

Équipement et Pouvoirs


  • Arme(s) :
    -Fouet en écailles de dragon
    -Gantelets (alliage de fer et mithril)
  • Armure :
    -Aucune
  • Objets spéciaux :
    -Amulette (offerte par Elcadia elle permet au lycan de prendre sa forme lupine en plein jour)
  • Caractéristiques raciales :
    -Taille moyenne : 165-185cm
    -Poids moyen : 65-110kg
    -Espérance de vie : supérieure à 500 ans
    -Animorphie : ils peuvent se transformer en bête et voient leurs force et résistance décuplées. Cependant sous cette forme ils ne peuvent se battre qu'à mains nues (ou griffes) et lorsqu'ils reprennent leur forme humaine, ils n'ont plus de vêtements, ceux-ci ayant été déchirés.
    Régénération : un lycan peut faire repousser un de ses membres qui a été tranché.
    Sens bestiaux : un lycan a les 5 sens plus développés qu'un humain normal.
    Vulnérabilité : un lycan est très sensible aux armes en argent, ces dernières ont la particularité d'empêcher la régénération cellulaire de l'animal, cependant la vieillesse permettra au lycan de se régénérer face à ce type de blessure mais aussi rapidement qu'un humain subissant les mêmes blessures.
    -Descendance : un enfant né de parent lycan à 25% de chance de naître lycan, 25% de chance de naitre humain, 25% de chance de naitre loup (uniquement animal) et 25% de risque d'être mort-né. Pour ce qui est du reste, la transformation en lycan ne se fait que le soir de la première pleine lune après une morsure de la part d'un lycan sous sa forme mi humain- mi animal.
  • Don(s) : (si vous en avez)
    -Manipulation du métal
    Sin Varodan possède des crocs et des griffes d'argent qui lui viennent de son père, en effet lorsque ce dernier est devenu lycan il a mit un fragment d'arme en argent dans sa plaie, d'aucun disent que c'est l'origine de cette particularité de Sin et que c'est grâce à cela qu'il peut plier le métal avec la seule force de son esprit.

    -Ryuken
    Pendant de nombreux siècles, Sin a vécu comme un animal, désormais en usant de la Sannaeth il est capable de copier les techniques d'un de ses adversaires et de les retenir pour les réutiliser. (Valable uniquement sur les monstres, sur les être doué d'une intelligence il copie la technique mais ne peut la garder pour lui après une utilisation).
  • Sorts / Techniques / Domaines :
    *]Pouvoirs rang S :
    -Mère lune
    Sous forme lupine et humaine, Sin prie la mère lune qu'il aime et déteste, cette technique permet de booster sa puissance d'attaque de 200% pendant un court instant où il devient impossible de l'arrêter

    -Ultima lvl 5
    Niveau le plus puissant qui va jusqu'à puiser dans l'essence même de la vie de Sin, il dépense toutes ses forces dans cette pluie de coups qui n'a qu'une seul objectif : tuer. Il lui permet de rivaliser avec les montre les plus impressionnant de Valhistar, même les dragons.
  • Pouvoirs rang A :

    -Ankou
    Un pouvoir hérité de sa vie passé, d'une redoutable précision, Sin emploi toute sa force physique dans un seul et unique coup qui vient littéralement broyer son adversaire. Cette attaque purement physique fatigue énormément le lycan, mais lui confère un pouvoir bien au delà de l'entendement lupin. Les monstres et les humains ne peuvent y résister.

    -Ultima lvl 4
    Sin insuffle dans la Sannaeth dans ses coups, les rendant plus puissants et font décoller l'adversaire.
  • Pouvoirs rang B :

    -Frappe lunaire :
    Sous forme humaine Sin manie à la perfection un fouet fait d'écaille de dragon, l'arme est sublime est également dévastatrice, il suffit que Sin la fasse claquer pour qu'un trait de lumière vienne trancher l'adversaire même si le fouet ne l'a pas touché.

    Sous forme lupine, Sin utilise ses crocs et ses griffes d'argent à la perfection, il brise la garde de son adversaires, ses griffes infligeant une blessures qui ne peut cicatriser sur l'instant et ses crocs empêchant la repousse des membres.


    -Mère des cieux, père de la terre lvl 3
    En quête de rédemption Sin a apprit à puiser dans la Sannaeth des forces pour protéger ses alliés et lui même au cours d'une bataille. Dans ce cris venu de ses entrailles il invoque les esprits de la nature qui offrent une carapace solide et une bénédiction à ceux qui se battent aux côtés du lycan.

    Concrètement pendant offre un bonus de rapidité et une protection contre les sorts et les attaques physiques à lui même et ses alliés. Pendant ce temps il peut attaquer, mais chaque attaque diminuera de 25% l'efficacité du sort sur lui même. Une fois disparu sur sa personne le sort disparait sur ses alliés.

    -Ultima lvl 3
    Troisième niveau, Sin est capable de briser une garde jusqu'au rang B et transforme l'adversaire en un punchingball à taille humaine.
  • Pouvoirs rang C :

    -Mère des cieux, père de la terre lvl 2
    En quête de rédemption Sin a apprit à puiser dans la Sannaeth des forces pour protéger ses alliés et lui même au cours d'une bataille. Dans ce cris venu de ses entrailles il invoque les esprits de la nature qui offrent une carapace solide et une bénédiction à ceux qui se battent aux côtés du lycan.

    Concrètement pendant offre un bonus de rapidité et une protection contre les sorts et les attaques physiques à lui même et ses alliés. Pendant ce temps il peut attaquer, mais chaque attaque diminuera de 50% l'efficacité du sort sur lui même. Une fois disparu sur sa personne le sort disparait sur ses alliés.

    -Ultima lvl 2
    Au second niveau les coups sont plus rapide, plus dévastateurs et l'adversaire subit des saignements qui ne peuvent cicatriser sur l'instant.
  • Pouvoirs rang D :
    -Mère des cieux, père de la terre lvl 1
    En quête de rédemption Sin a apprit à puiser dans la Sannaeth des forces pour protéger ses alliés et lui même au cours d'une bataille. Dans ce cris venu de ses entrailles il invoque les esprits de la nature qui offrent une carapace solide et une bénédiction à ceux qui se battent aux côtés du lycan.

    Concrètement pendant offre un bonus de rapidité et une protection contre les sorts et les attaques physiques à lui même et ses alliés. Pendant ce temps il peut attaquer, mais chaque attaque diminuera de 75% l'efficacité du sort sur lui même. Une fois disparu sur sa personne le sort disparait sur ses alliés.

    -Ultima lvl 1
    La première technique que Sin a maîtrisé au cours de sa très longue vie, il en connait les forces et les faiblesses, mais également ce qu'elle inflige à l'adversaire. Au premier niveau, il s'agit juste d'une pluie de coups dévastateur et ultra rapide.[/spoiler]

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Description physique
Sin Varodan est un être impressionnant qu'il soit sous forme humaine ou animale. Néanmoins sous forme humaine on ne lui donnerait pas plus de 30ans. Cependant les années ayant passées ses traits ne sont plus aussi fins, bien que sa silhouette soit toujours élancée et ses muscles parfaitement dessinés. Son corps est martelé d'innombrables cicatrices. Il contemple le monde du haut de son mètre quatre vint cinq.
Sa chevelure est grise et très longue, ses yeux légèrement en amande, sont d'une couleur cuivré caractéristique habituellement, des animaux. Sous forme humaine, il garde très peu de stigmate de sa condition de lycan, mais ses traits sont pourtant reconnaissables entre mille. En effet ses yeux restent à jamais lupin et il doit se limer les ongles, couper ses cheveux et se raser assez souvent si il ne veut pas que sa pilosité ne reprenne le dessus. Avec les années, il a décidé de garder en permanence une légère barbe qui le vieillit un peu.
Portant rarement une armure, peu pratique pour se transformer en lycan, Sin favorise les vêtements simples et amples fait principalement en lin ou en coton. Il fait confiance à son agilité très développée, même pour un être tel que lui, afin d'esquiver les coups de ses adversaires. Même si il ne fait que rarement dans le détail lorsqu'il combat, il évite au maximum de prendre des coups afin de rester en permanence maître de lui-même, aussi son esquive n'a pas d'égal, même parmi les siens.
Sous sa forme lupine, il provoque la plupart du temps la peur ou l’effroi, rare sont ceux qui ne se sont pas enfuit face à lui. Ses dents et ses ongles deviennent crocs et ongles en argent, processus qui lui fait, même après trois siècles d'existence, toujours extrêmement mal. Son pelage est gris argenté et se fond dans la nuit sous les rayons de la lune. Ses yeux ne change en rien, c'est peut être cela qui permet le mieux de le reconnaître et qui inspire la crainte. Ainsi transformé il dépasse aisément les 2m80 pour presque 150 kg.

Description psychologique
Ce lycan est un être terriblement torturé. Par le passé il fut l'un des plus cruel de sa race et sa légende hante encore beaucoup d'esprit, allant même jusqu'à faire partie intégrante des mythes Manian. Sa cruauté a été, à l'époque, provoqué par l'assassinat de son père et l'envie de le vengeance . A cet époque, Sin détestait le genre humain et ne vivait que pour le chasser, l'éradiquer et venger tant son père que sa propre race. Cette cruauté lui permettait également de laisser parler son animalité, c'est peut-être pour cela qu'aujourd'hui, il est en total harmonie avec son alter ego. Sa violence et ses crimes firent de lui l'une des plus grands fléaux de Valhistar .Sa tête fut mise à prix et les habitations en tout genre, renforcées, bien que l'on ne savait jamais où il se trouvait. De ses plus redoutables adversaires, les Manians étaient en tête de liste et aujourd'hui encore ils continuent de le traquer bien qu'il ait complètement changé.
Peu à peu la bête devint une légende parmi les hommes et toutes les autres races de Valhistar. Varodan fini par rester définitivement parmi les siens, décidé à ne plus perpétrer aucun massacre et surtout à protéger les siens, protégeant également son chef de meute, bien que plusieurs membres de la meute voulaient le voir sur là place de l'Alpha. Il refusa toujours d'affronter l'un des siens pour accéder au pouvoir.
Sa soif de cruauté et de meurtre est désormais un noir passé, ayant rencontré une femme étrange, une Devas qui le changea totalement en le sauvant d'une geôle où il avait été enfermé par un scientifique qui désirait découvrir les résistances physiques des Lycans. Mais plus encore, c'est son amour inconditionnel pour Serilë et la compassion de cette dernière pour les être humains qui l'a définitivement remit dans un chemin plus lumineux. Quoiqu'il en soit Sin Varodan est désormais un être bon, toujours présent pour défendre les siens. Devenu depuis peu le chef de la meute, il veille sur les autres lycans mais perd de plus en plus de son humanité en ne rêvant secrètement que de devenir un loup dans les profondes forêts du Calandôr.


Dernière édition par Sin Varodan le Jeu 31 Mai - 13:00, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Sin Varodan   Sin Varodan Icon_minitimeLun 14 Juil - 16:54


Histoire
355ans plus tôt...

C'était une nuit comme les autres s'achevait, du moins comme les autres pour tous ceux qui n'étaient pas dans la maison des Varodan depuis la veille. Aujourd'hui, nul ne se souvient du jour où du mois durant lesquels cet événement s'est déroulé, le plus vieux des lycans lui-même dirait simplement que c'était lors d'une chaude nuit d'été. Une nuit où Massilia Varodan allait donner naissance à son premier enfant, mais ce dernier refusait de sortir, il semblait se présenter par le siège et les douleurs qui en résultaient arrachaient à la mère, des cris de douleur qui perçaient le calme de la prairie dans laquelle s'était installé la famille depuis quelques années maintenant.

Massilia était une femme aimante, bonne cuisinière et sans conteste adroite pour les travaux des champs où elle aidait son époux. Ils s'étaient mariés vers leurs 15ème anniversaire pour échapper à la tyrannie de leurs familles respectives, la vie avait été dure, ils avaient connu les ponts et la mendicité, mais après tout, qui de la classe ouvrière sur Valhistar ne l'avait pas connue à un moment où un autre ? Ils avaient plus ou moins réussit à s'en sortir à force d'économiser et de petits travaux, souvent dégradant mais qui jamais n'avait porté atteinte à l'honneur qu'ils avaient d'eux-mêmes.
Ils avaient réussis à s'acheter une petite fermette vers leurs 27ème anniversaire, Maewin l'avait entièrement retapé de ses mains, son épouse préparant les champs pour que la moisson prochaine leur permette de vivre et avec un peu de chance, s'acheter quelques volailles vivantes pour l'année qui allait suivre.
Tout se passait remarquablement bien, si ce n'est leur désir inavoué d'avoir un enfant. Comment se décider alors qu'ils avaient tellement de mal à se nourrir eux même ? C'est un rêve qu'ils mirent donc de côté pendant de nombreuses années. Jusqu'à ce que, vers leurs 30ans, Maewin fut remarqué par l'un des chasseurs du Roi, en effet, au delà de sa force physique, l'époux de Massilia était un être extrêmement grand et bâtit comme un chêne, et le royaume d'Aquasca avait grandement besoin d'homme pour lutter contre des vampires qui s'aventuraient un peu trop près de la frontière est du royaume, ne voulant risquer ses hommes valides dans ces combats qui risquaient de les transformer en monstre, le Roi avait décidé de promettre une confortable fortune aux paysans qui reviendraient vivant de ce périple.
Malgré les refus répétés de Massilia, Maewin se laissa tenter, comme les autres, car comme les autres il avait besoin d'argent, il laissa donc sa femme et on l'arma d'une lance et d'une armure rudimentaire, visiblement, elles avaient déjà servit, les impacts de lames étaient visible et le sang séché démontrait du peu d'efficacité que le plastron avait apporté à son précédent porteur.

Maewin fut envoyé, avec un bataillon jusqu'à un avant poste plus loin dans l'est, l'homme n'avait jamais combattu de sa vie et encore moins des vampires. De nombreuses légendes circulaient sur le continent sur ces êtres ne pouvant se déplacer que la nuit et capable d'aspirer votre âme. Mais ce n'était que des légendes, la guerre du chaos était terminée depuis plus de 1500 ans maintenant et l'Aquasca vivait en paix depuis longtemps bien que le culte des Dieux en ce monde commençait à s'estomper. Ce soir là, au camp, les hommes racontaient que les vampires étaient immortels, des êtres impossible à tuer si ce n'est avec des lames en argent. En regardant ses armes, le père de Sin savait que le métal au bout de sa lance n'en n'était pas.
Pendant la semaine qui précéda le combat et où on le forma aux rudiments du combat, il tenta d'en dérober dans la forteresse, fort heureusement pour lui, il ne fut pas prit et lorsque le groupe dut repartir, il avait ses armes, qu'il avait décidé de recouvrir de terre pour qu'elles ne paraissent pas trop scintillantes.

Plusieurs semaines après le départ de son foyer, il arrivait enfin à la frontière avec la vingtaine d'hommes désireux d'oublier leur pauvreté, tous des fermiers comme lui. Maewin comprit enfin ce qui avait poussé le monarque du royaume à recruter parmi le peuple, il n'espérait pas vaincre les vampires, mais apaiser leur faim. Comment pouvait-il en être autrement ? En regardant dans les yeux de ses camarades il voyait déjà la défaite, certains avaient tellement peur que leurs sphynctères ne tenaient pas, ils étaient des morts ambulants, de la nourriture livrée en sacrifice pour obtenir un sursit pour les plus riches.
Lorsque la nuit vint, la pluie s'abattit sur eux et des tréfonds du monde apparurent les vampires. Ils étaient rapides, puissants, et surtout, immortels. Les hommes pleuraient, criaient, hurlaient, imploraient, mais il n'y avait aucune pitié dans le regard de ces monstres. Cependant le festin ne fut pas aussi jouissif que les vampires pouvaient le croire et ce n'est pas le Roi de l'Aquasca qui cette nuit là les sauva. Venu d'un bois non loin de là, Maewin sentit une odeur bestiale, aussi rapide que les vampires, mais les surpassant en force et en nombre, ces êtres là aussi venaient des légendes de la guerre du chaos. Les vampires furent déchiquetés par des hommes loups... des lycans issus du fond des âges . Ils apparaissaient comme des sauveurs, des super prédateurs à l'instar des vampires et dans une guerre entre les deux camps, les hommes n'étaient que de simples spectateurs.
Les humains rescapés prirent la fuite, mais le père de Sin fut coincé entre deux feu, un lycan et un vampire se faisaient face. Au milieu il n'était qu'un pauvre zouave, nourriture pour l'un et l'autre, il ne pouvait espérer son salue que dans la lance qu'il tenait entre les mains et la clémence de l'un des deux partit. Lorsqu'enfin, l'un et l'autre se sautèrent à la gorge, Maewin se décida en une fraction de seconde alors qu'il sentit au même moment un puissant coup de griffe sur son bras droit, sa lance se planta dans le cœur du vampire qui se dispersa en un tas de cendres.

Le lycan qu'il avait sauvé le regarda longuement et pointa son bras du doigt...


« Tu ne sera plus jamais le bienvenu parmi les tiens, quand le moment sera venu, toi et ta descendances seront sous ma protection »

Et il disparu dans les ombres de la forêt, laissant l'homme là, avec sa lance en argent dont le bois s'était brisé sous l'impact du coup salvateur. Maewin pensa un instant à à s'ôter la vie pour ne pas devenir un monstre mais... le lycan l'avait sauvé là où les hommes l'avaient laissé pour mort. Et surtout, il avait survécu, sa seule présence suffirait à justifier la prime promise par le Roi. Il décida d'accepter ce don fortuit en échange de la vie que les lycans avaient épargnés. Mais il pensa à son épouse, il ne voulait pas lui faire du mal alors il brisa les armes d'argent et s'incrusta un fragments à l'intérieur même de sa plaie, baissant ainsi sa force mais brûlant d'un feu étrange. Durant plusieurs mois il resta à l'écart, étudiant sa nature et ce qu'il devenait, comprendre sa rage et ne pas être un monstre pour sa compagne.

Lorsqu'il se présenta à la cours, on ne put que le reconnaître, son nom figurant sur la liste des volontaires, il cacha la raison de son absence si longue sous un prétexte fallacieux et s'en retourna chez lui avec la prime de 5000 ioks.
Sa femme, qui n'avait jusqu'alors pas porter le deuil, refusant de croire que son époux pouvait être mort, fut transportée de joie à son retour. Les retrouvailles furent longues mais avant que quoique se soit ne se passe à nouveau entre eux, Maewin ne voulu rien cacher de son état et il narra son aventure à Massilia. C'était une femme forte, courageuse et terriblement aimante, elle l’accepta, lui et sa malédiction, prête à courir le risque, préférant mourir des mains de son amour plutôt que de finir dans les bras d'un autre.

La vie à la ferme changea radicalement à partir de ce jour, Maewin était devenu plus fort, plus rapide, il pouvait s'occuper des travaux des champs à lui seul sans avoir besoin de bétail ou d'instruments complexe. Ils avaient décidés d'élever poules et vache afin de ne jamais manquer  de rien et bientôt les récoltes furent abondantes.
Quelques semaines plus tard, Massilia annonça qu'elle attendait un enfant. Tous deux savaient les risques qu'ils encouraient, tout du moins avaient ils fait des recherches avec leur maigre connaissance du monde, mais quoiqu'il puisse être, celui qui viendrait du ventre de Massilia serait leur enfant et rien d'autre, consécration de leur amour éternel.

L'accouchement fut donc douloureux et difficile, mais un être vit le jour, personne encore en vie ne se souvient du nom qu'on lui donna ce jour là, mais il est désormais connu sous le nom de Sin, Sin Varodan pour les Lycan et Edward Varodan pour les êtres humains. Edward, ce nom lui fut donné bien des siècles plus tard et il l'a depuis totalement abandonné. Lorsque Maewin porta les yeux sur son fils, il sentit en lui le lycan, il sentit qu'il n'était ni humain, ni lycan. Il était bien plus que cela, il était au croisement de leur espèce, un être de race pure comme l'étaient à leurs premières heures les lycans de Bratok. Ses yeux étaient ceux d'un loup, ses cheveux avaient la couleur et la douceur du pelage de son animal totem et pourtant il souriait à ses parents comme un être humain, dénué de mal.
Maewin se mit à rêver, à penser que son fils pourrait-être le premier lycan accepté parmi les hommes. Mais heureusement, ils vivaient isolés à l'écart de tout village ou de tout autre voisin, à l'orée de la forêt, ils étaient seuls au monde, ainsi l'enfant pu grandir parmi la nature et les animaux, comme l'un des leur et en même temps, comme un être humain.

L'enfance de Sin fut heureuse, son père l'aimait et dès qu'il commença à montrer des signes de transformation ou de pouvoir, il lui apprit à les maîtriser, afin de ne jamais blesser sa mère ou qui que ce soit. Sin était fort, bien plus fort que son père et d'une agilité sans pareil. Sa mère l'aimait également et le regardait grandir sous couvert de son amour. Son père ne lui apprit que les rudiments du combat à l'épée, ne le maîtrisant pas lui-même et Sin préférant de toutes façons user de ses propres mains. Avec une arme en main il courait moins vite, sautait moins haut, ne pouvait pas s'accrocher convenablement aux branches, alors que ses poings, jamais ils ne lui faisait défaut et très jeune déjà, il partait se mesurer avec les animaux de la forêt, chacun le reconnaissant comme le prédateur qu'il était.
Au départ, son père lui confectionna des gantelets rudimentaires en bois, afin que Sin puisse s'exercer sans risque, quand bien même il ne risquait pas grand chose déjà à l'époque. De nombreuses fois alors qu'il errait dans la forêt, il sentit une présence protectrice autour de lui, cette odeur, ce n'était pas celle de son père, c'était quelqu'un d'autre et pourtant, il semblait être comme un véritable membre de la famille, comme si il reconnaissait un frère ou un oncle.

C'est vers l'âge de 12 ans qu'il rencontra ce protecteur silencieux, un homme battit comme trois, à la peau remplie de cicatrice et à la longue chevelure noire ébène. Il était gigantesque, pour un enfant...


« Qui es-tu ? » demanda Sin sans peur.

« Je suis le premier, je suis toi et tu es moi. » Répondit l'homme en s'asseyant en tailleur au milieu de la clairière dans laquelle ils se trouvaient.

« Je ne comprend pas » répondit humblement Sin. « j'ai l'impression de vous connaître et pourtant, vous êtes un étranger ».

« Il est ce que je suis mon fils, tout comme tu es ce qu'il est. Il m'a donné la vie et la tienne telle que tu la connaît ». Son père venait d'arriver à son tour dans la clairière, aussi peu vêtu que l'homme, en vérité, tous étaient torses nus et ne portaient qu'un simple pantalon de toile. Sin s'approcha de son père et s'assit avec lui en face de l'homme.

« Nous sommes les tiens, tout comme tu es des nôtres. Nous sommes les lycans, mais toi tu es unique, tu es né de l'amour d'un lycan et d'une humaine et tu es mon héritier, celui d'un des derniers lycans de sang pur. Tu es donc l'un des seuls de ton espèces. »

« Alors les rêves que je fais, ce que je vois,,. »

« Est le passé. Celui des nôtres bien avant ta naissance et bien avant la mienne. Ceux que tu mordra seront des sang pur à leur tour, ainsi, tu perpétuera la tradition. »

« Je ne lui ai pas encore parlé de ça Etrius »

« Mais je le sais papa. »

« Comment ? »

« Je l'ai vu. »

Et ils continuèrent de parler, Sin n'avait jamais apprit à lire ou à écrire, pourtant il savait instinctivement parler la langue des anciens lycans et écrire des dialectes jusqu'alors oubliés du plus grand nombre. Etrius le regarda alors avant de partir...

« Tu es l'un de ma Meute, je me nomme Etrius et pour nous à jamais tu sera Sin, Sin Varodan »

« Merci Etrius »

« Je t'ai fais une promesse, je ne compte pas me parjurer. Retournez auprès de votre amour commun. Nous nous reverrons, Sin ».

Pendant les années qui suivirent, il apprit beaucoup d'Etrius et des autres lycans, se mesurant aux jeunes de la meute. Il les surpassait tous en force et en agilité. Sin était l'un des meilleurs combattant parmi ceux de son âge mais lorsqu'il devenait lycan, son esprit devenait incontrôlable sans la présence d'un plus ancien que lui, une fois il tenta d'attaquer Etrius alors qu'ils chassaient ensemble, bien mal lui en prit, il fut mis à terre et remit à sa place. Il n'était qu'un jeune chien fou, un jeune qui avait besoin d'un cadre et de règles. C'est Etrius également qui lui expliqua pourquoi ses crocs et ses griffes étaient faite d'argent. Il lui dit que l'argent dans le sang de son père s'était transmis à lui de cette façon, ainsi il était le seul lycan possédant ses armes redoutables, des armes mais aussi un pouvoir, un don différent de la sannaeth. Il était capable de plier n'importe quel métal à sa volonté, de l'arrêter, de le tordre, de lui donner une forme, mais cette dernière notion resta à jamais approximative. Il ne pouvait cependant pas créer le métal mais l'utiliser ou l'extraire des minerais autour de lui.


Lors de la 21ème année de Sin, alors qu'il était de nouveau partit en chasse avec Etrius lors d'une nuit de pleine lune, Maewin lui, partit de son côté, veillant comme à son habitude sur les villages aux alentours de leur foyer, écoutant les conversations des villageois mais également en mettant hors de portée des vampires les humains qui vivaient là. Maewin savait son fils trop jeune pour l'accompagner, Sin ne maîtrisait rien de sa forme lupine, il aurait massacré chacun des villageois. Il se demandait parfois si l'argent qu'il avait mit dans son propre corps pour refréner sa furie n'avait pas eut l'effet inverse chez son fils.
Mais cette nuit là, la lune trahit Maewin et révéla sa présence aux villageois qui, loin d'avoir peur, s'armèrent de fourches et de toutes les autres armes rudimentaires qu'ils pouvaient posséder.  Ne voulant pas leur faire de mal, l lycan chercha à s'enfuir, mais des pièges avaient été placés aux endroits stratégiques du village et il fut piégé. Obligé de se défendre, ne voulant abandonner son fils, il tua de nombreux villageois, mais le coup hasardeux de l'un d'eux fut mieux placé que les autres et trancha net la tête du père de Sin.

Alors Etrius ressentit en son corps la mort de Maewin, mais Sin également. Suivant la trace deson père, traquant cette odeur qui lui était plus que familière, il traversa si rapidement les plaines et les bois que Etrius lui-même eut beaucoup de mal à le suivre. Lorsqu'il vit l'horreur, la folie de Sin s’éveilla, une folie qui allait durer pendant plus de deux siècles.
En voyant la tête de son père au bout d'une pique, Sin déclencha le premier carnage de sa vie et même Etrius ne put l'arrêter. Le village fut littéralement rasé, ne s'attendant pas à une autre attaque et son mentor ne chercha pas plus à le retenir. Etrius détestait les humains et préférait vivre en harmonie avec la nature, mais cette fois, il rejoignit la haine de Sin et appela les siens. Les morts furent nombreux, le hameau devint une ville fantôme en l'espace de quelques heures à peine. Les humains y vivant furent tous tués, tous dépecés, tous mutilés et aucun ne survécu.

Lorsque le soleil se leva, Sin regarda Etrius et jura que jamais il ne retournerai auprès de sa mère, que l'homme était mort à présent et qu'il ne restait que la bête. Il ne voulait pas qu'elle voit ainsi son fils et jamais elle ne le revit, jamais il ne retourna la voir. Il ignore encore aujourd'hui àde quoi elle a succombé, néanmoins, c'est lui qui revint pour l'enterrer dans cette terre qu'elle aimait tant.

Mais ce moment ne changea pas que Sin, au contraire, Etrius qui jusqu'alors n'avait jamais prit partit pour un camp ou pour l'autre, haït à son tour les humains et engagea sa meute dans une vague meurtrière que rien n'arrêta. Parmi tous les lycans, ce fut Sin le plus violent, le plus haineux, allant jusqu'à faire peur aux siens quand bien même jamais il ne leur fit le moindre mal et que jamais il ne contesta l'autorité d'Etrius. Chaque jour qu'il passait au sein de la meute, il apprenait, chaque fois qu'il massacrait, il entrait dans une transe indescriptible qui se manifesta un jour par un pouvoir qui jusque là, était resté latent en lui. Il copia l'attaque d'un être humain, ne l'ayant vu qu'une seule fois il fut capable de retourner l'attaque de ce manian contre lui et de s'en débarrasser.

Ce soir là dans la forêt, plusieurs lycans s'étaient regroupés, d'aucuns étaient venu d'autres meute et ils parlaient des humains, certains voulaient arrêter la traque, d'autre au contraire voulait les exterminer. Sin et Etrius étaient de ceux là, ils n'acceptaient plus les humains, au point de vouloir replonger le monde dans une seconde ère de ténèbres, mais Sin ne voulait pas transformer les humains, il voulait la pureté de la race lycan, il en oubliait ses propres origines pour ne voir que l'extermination méthodique de chaque créature non lycan peuplant ce monde.  Etait-ce trop ? Bien entendu, mais en ce temps, Sin réfléchissait comme un prédateur, comme le super-prédateur qu'il était et qui ne craignait rien ni personne.

Durant cette vague d'abominations qui dura plus de deux siècles, Sin fit un nombre incalculable de victimes humaines, mais également Asura, Sylvaris et Deva. Mais ses principaux ennemis restaient les vampires, de tous les êtres peuplant Valhistar, ils arrivaient en haut de la liste de Sin, parce qu'ils étaient ceux qui avaient provoqué tout cela. Sans eux, son père ne serait jamais devenu lycan, sans eux, son père serait toujours en vie. Ainsi il tua tous ceux qu'il rencontrait, mais Akashia n'était pas à sa portée. Il n'était qu'un animal, elle était une fine manipulatrice et sa puissance était sans conteste supérieure à la sienne, aussi jamais il ne s'attaqua à elle, d'autant plus qu'elle était, en quelque sorte protégée par les Asuras.

Un jour, alors que la pleine lune allait paraître dans le ciel, il s'entretint avec Etrius...


« Crois tu que cela prendra fin ? »

« Les humains se multiplient plus rapidement que les lapins, lorsque l'on extermine un village, une ville entière sort de terre. Voilà la véritable force des humains, leur nombre. Ils ne sont ni intelligent, ni particulièrement fort, certains se démarquent mais ce ne sont pas des guerriers. »

« A t'entendre tu regrettes de ne pas en épargner certain. »

« Et toi, ne regrettes tu pas de n'en épargner aucun. Tu es fort Sin, et le don que la nature t'a fait, ce Ryuken comme tu le nommes, il fera de toi le chef de la Meute et de toutes les meutes de Valhistar si tu le désires. »

« Je n'aime pas le pouvoir, il emprisonne, je veux être libre, libre de venger mon père. »

« Combien en faudra-t-il Sin ? Combien d'humains doivent mourir pour que ton père soit vengé ? »

« Tous... sans exception. »

Le sourire de Sin glaça le sang d'Etrius ce soir là et le chef de meute se demanda où était passé l'enfant rieur qu'il avait connu autrefois, il avait encouragé la folie de Sin, à tel point qu'il ne pouvait plus l'arrêter maintenant.

« Un jour ne voudrais tu pas, une famille ? Une femme ? Comme ton père l'avait fait. »

« Mon père a tout perdu, pourquoi prendrais je le risque de tout perdre ? Je sais ce que tu te dis, que je suis un fou, bon à enfermer dans une cellule dont il faudrait faire fondre la serrure et la renforcer d'argent. Mais je ne fais que faire survivre notre race, si nous ne faisons que nous défendre, nous finirons par disparaître de Valhistar ! »

« Est-ce si important ? Car finalement, même  aujourd'hui nous ne faisons que survivre, trop peu de lycan donnent naissance à d'autre lycan. Connais tu le ratio ? 1 sur 4, les trois autres sont des humains, des loups ou des morts. »

« Tu voudrais faire quoi ? Que nous en transformions ? Que le sang pur devienne un mélange abjecte avec des humains ? Si il te faut des femmes lycan j'en trouverai. Que dirais tu, des manians ? »

Etrius eut alors lui aussi un sourire carnassier. Convertir les Manians en lycan c'était s'assurer une descendance forte et terriblement combative et surtout, c'était mettre fin à cet ordre qui depuis toujours était une véritable épine dans le pied de tous les lycans de ce monde. On racontait qu'autrefois, ce fut Mania qui ouvrit ses hostilités entre les homme loup et les hommes, il était normal qu'ils lui rende la pareil. Mais voilà, les Manians résidaient dans leur forteresse par delà les cieux, Etrius et les siens ne pourraient pas les atteindre aussi facilement.
Alors il se contentèrent de raids. Pendant 10ans ils furent un calvaire pour de nombreux Manians, exterminant les hommes, capturant les femmes pour les transformer, sachant pertinemment que l'instinct animal ferait le reste et les attacherait à la meute pour toujours. Cependant, Sin et Etrius n'en transformèrent aucune afin de ne pas faire du sang pur un don commun, laissant  ce soin  aux  autres membre  de leur meute.  
En 3366 la population de lycans sur Valhistar ne fut jamais aussi élevée et la terreur aussi grande. Les enfants naissant loups restaient avec la meute ou dans les bois, les enfants humains étaient pour la plupart exécutés sur le champ.

Cependant, au cours de la même l'année , alors qu'il menait un raid de nuit sur une patrouille Manian, Sin et les siens tombèrent dans une embuscade. Bons combattants, les Manians n'avaient rien laissé au hasard et leurs armes d'argent décimèrent rapidement les rangs lycans, poussant Sin dans ses retranchements. L'animal tua cette nuit là plus d'une vingtaine de Manians à lui seul mais n'en sortit pas indemne, loin de là. Nombreuses furent ses blessures et les plaies causées par l'argent ne se refermaient jamais aussi bien que les autres.
Titubant jusqu'à la route la plus proche, il sombra dans un coma profond et reprit sa forme humaine sans même s'en rendre compte.

Il aurait pu mourir cette nuit là, à vrai dire, il serait mort de ses blessures si il n'avait pas été sauvé et le monde aurait pu enfin trouvé la paix.
Privé de la force et de la colère de Sin, les lycans se seraient fait plus discrets jusqu'à ne devenir plus qu'une légende.

Mais il fut sauvé, par une jeune femme et ses frères. Encore soumit à l'inconscience de ses blessures, il ne sentit que le fait qu'on l'aide à se relever et il sentit un parfum, un parfum qui allait l’envoûter pour le reste de son existence. Jamais l'ont avait fait preuve de compassion envers lui, même au sein de la Meute, la peur était toujours trop présente pour que l'on fasse de lui un partenaire, encore moins pour une lycan. Même si il avait toujours été un très bon éducateur pour les jeunes de la Meute, compréhensif et calme avec eux, loin du monstre que tout Valhistar connaissait.
Grognements et gémissements furent les seuls premiers mots de Sin alors qu'ils le hissaient sur un brancard de fortune pour l'emmener jusqu'à leur village. Même aux portes de la mort, il se débattit, certes mollement mais toujours plus férocement que tout être humain dans le même état.
Alors que ses sauveurs le traînaient jusque à leur demeure, conduisant le loup jusqu'aux agneaux, Sin sentit un autre parfum, plus familier, plus animal, il ne comprit jamais qu'il venait de la grand-mère de celle qui l'avait aidé, une femme qui portait encore sur elle, l'odeur de son époux.

Longues furent les heures qui s'écoulèrent après les premiers soins, mais toujours autour de lui alors que ses plaies se refermaient, il y avait cette odeur, ce parfum délicat et doux qui agissait sur lui comme un baume. Lorsque doucement ses yeux s'ouvrirent et qu'il comprit qu'il était dans la maison d'êtres humains, il se releva brusquement de son couchage, que l'on avait mit sous la fenêtre, contre le mur et malgré la douleur encore atroce, il resta dans le coin de la pièce, qui se trouvait juste derrière lui, comme un animal, ainsi personne n'était derrière lui ou sur ses flancs, il tenait en appuie sur ses jambes et ses mains dans une posture à la fois gracieuse et animal. Ses yeux firent alors rapidement le tour de la pièce, il n'y avait qu'une seule personne, une jeune fille rousse, d'une vingtaine d'année, autrement dit, une enfant à ses yeux. Tous les humains que par le passé, il avait pu apprécier, étaient mort à présent, après tout, deux siècles s'étaient écoulés et lui-même si il n'avait été qu'un simple humain, serait mort.
Sin était là, comme un animal sauvage que l'on avait enfermé, le regard qu'il portait sur le jeune fille était emplit d'une menace sourde, mais pourtant elle dégageait ce parfum... Il regardait ses bras, ses jambes, son torse, ils étaient maintenant bandés mais le sang s'écoulait à nouveau des plaies fraîchement refermées. Il regarda cette jeune femme comme l'on regarde une étrange chose qui n'est pas sensé existé. Elle l'avait soigné, pourquoi ? Mais la douleur était trop forte, il dû se résoudre à abandonner sa posture et à s'allonger contre son grès.

Serilë... ce nom allait désormais faire partie intégrante de sa vie, mais il ne le savait pas encore. Étrangement il trouva le nom jolie, ce qui le poussa encore plus à la détester et à détester le fait qu'elle l'ait sauvé. Elle n'était qu'une humaine, une misérable humaine comment osait-elle prendre soin de lui ? Elle serait morte si il avait suffisamment de force. Mais ce n'était pas le cas, il se contenta de resté allongé sur son couchage alors qu'elle lui précisait qu'il ne craignait rien ici et que personne ne lui ferait de mal. Cette pensée fit rire Sin, un rire qui se manifesta par un sourire froid, transpirant la mort, adressé à la jeune femme. Il méprisait ce qu'elle était, il méprisait sa race et désormais, il méprisait sa naïveté et sa gentillesse.
Obligé de garder le lit, les armes en argent faisant des cicatrices trop importante pour s'en remettre en quelques heures, il se laissa soigner, grimaçant et reniflant à chaque fois qu'elle se penchait sur lui. Elle avait ce parfum de bonté qui restait sur elle, cette prévenance qu'il n'avait jusqu'alors jamais rencontré auprès d'une humaine même si par le passé, il avait eut des aventures avec de nombreuses lycans.
Mais elle lui tapait sur les nerfs, répétant sans cesse des noms fantasque pour qu'il donne le sien, agacé et incapable de bouger, il finit par donner son nom, Sin. Cela ne signifiait rien pour elle, après tout, elle connaissait sans doute les lycans et leur sauvagerie mais ils n'avaient pas pour habitude de laisser une carte de visite après chaque massacre.
La première nuit qu'il passa dans la même chambre qu'elle, il la maudit, la lune dehors ne serait pas pleine avant un bon mois et ses blessures l'empêchaient toujours de bouger. Il sombra alors entre le conscient et l'inconscient, brûlant d'envie de dire qui il était, ce qu'il était, mais dans son état, il ne pouvait pas s'enfuir, pas encore. Aussi passa-t-il la nuit à regarder Serilë dormir, sa chevelure rousse glisser lentement le long de son dos et son délicat parfum l'enivrant. Stupide humaine, elle finirait par mourir comme les autres. Sin ne comprenait pas ce qui lui arrivait et ne cherchait absolument pas à le savoir. La lueur de la lune à l'extérieur n'éclairait que le corps de la jeune femme, laissant Sin dans l'ombre, comme si la mère Lune lui indiquait quelque chose, une chose, qu'il ne comprenait pas encore.

Deux jours passèrent avant que Sin puisse se tenir sur ses jambes et forcément, Serilë était là, elle l'avait aidé à se nourrir, à se tourner, lui avait apporté de l'eau pour se laver et à boire lorsqu'il avait soif.


« Tes mains savent guérir » avait-il alors simplement dit alors qu'elle bandait une nouvelle fois son torse qui se remettait plus vite que prévu.

Ce jour là, alors que faiblement ses jambes l'aidaient à se mouvoir, il sortit de la chambre de la jeune femme, voulant respirer l'air extérieur. Il en avait besoin, une certaine claustrophobie s'était emparée de lui. Mais alors il vit un autre être, autre que Serilë et sur lui, il n'y avait ni parfum ni chevelure, il reconnu seulement, quelque peu estompé, le parfum de celle qui l'avait secouru. L'homme s'en prit alors verbalement à Serilë, puis se mit à insulter Sin et le fait qu'il soit un étranger dans la chambre de celle qui lui était promise, enfin le baratin habituel des êtres humains sur la jalousie. Sin, lassé d'entendre cela, ne dit pas un mot, mais les propos de cette petite créature envers Serilë l'avait énervé, bien que rien ne parut sur son visage. Malgré sa faiblesse apparente, il prit le jeune homme en serrant le col de sa chemise au point de l'étrangler et le colla contre le mur à dix bon centimètres du sol. Le regard de Sin suffit à calmer l'humain, son sourire aussi, le sourire du prédateur jouant avec sa proie. Le gamin, c'est ce qu'il était à ses yeux, ne représentait rien, sa vie non plus d'ailleurs, d'une simple secousse il pouvait lui briser la nuque et alors qu'il ne manquait qu'une impulsion pour mettre fin aux souffrances de ce Gabriel, Serilë s'accrocha au bras de Sin, ne faisant en rien vaciller la poigne du lycan , mais attirant son attention.. Visiblement le petit homme avait de la valeur aux yeux de celle qui l'avait sauvé... Si la vie d'un lycan valait celle de l'humanité tout entière aux yeux de Sin, alors il pouvait accéder à la requête implicite de la jeune femme. Il lâcha l'homme qui s'écroula lamentablement à ses pieds. Il n'y avait nul besoin d'explication, Sin gardait son visage fermé et se contenta d'expliquer pourquoi il avait lâché l'homme qui était à moitié mort maintenant.

Sin s'en retourna dans la chambre, se contentant d'en ouvrir la fenêtre pour contempler le village, mais surtout, les plaines et les forêts environnantes. Il avait presque entièrement retrouvé la force d'anéantir cette famille et pourquoi pas ce village. Mais cette fille... y en avait-il d'autre comme elle ? Pour la mort de son père, Sin avait condamné l'humanité, mais une humaine l'avait sauvé, combien de vies cela valait il ? Il était prit dans un dilemme moral insoluble pour lui à cette époque. Cette nuit là, alors qu'il avait retrouvé l'essentiel de ses forces, Sin ouvrit la fenêtre et disparu de la vie de Serilë, il ne pouvait résoudre ce problème, il ne pouvait le comprendre, alors il se donna pour mission de l'oublier.

Il retourna vers les siens et sa famille, il ne conta jamais son histoire, mais ils sentirent sur lui la présence humaine, on le questionna mais il resta silencieux, ce soir là, il s'entretint avec Etrius...


« J'ai réfléchis, alpha, si nous voulons la mort des humains, alors commençons par chasser ceux que les humains eux-même chassent. Laissons là les villages, ils ne sont que des sots et des entêtés, tuons maraudeurs, violeurs, voleurs, assassins, purgeons la race humaine et voyons son évolution. »

« Que t'arrive-t-il Sin ? Nous ferais tu payer ton abandon ? Écoutes, nous ne savions pas, d'accord ? Nous pensions qu'ils t'avaient tué. »

« Et je suis vivant, fin de l'histoire. »

« Tu as changé Sin. »

« J'ai évolué, mais des humains sains, une fois que nous aurons purgé ce monde, faisons les nôtres. Tu gouvernera, à l'instar d'un Alpha sur l'ensemble de Valhistar. »

Etrius accorda à cette idée une chance. Sin détestait toujours autant les hommes et il voulait les voir disparaître, la seule différence à présent, était qu'il triait le bon grain du mauvais. Durant deux ans les crimes commis là où se trouvait la Meute furent moins nombreux et d'autres se joignirent à eux afin d'épouser la pensée de Sin, sous le joug d'Etrius. Ils ne transformaient plus, les assauts sur les Manians avaient désormais cessés pour se concentrer sur les calamités du peuple humain, à l'instar des charognards, les lycans débarrassaient ce monde d'une certaine idée du mal.

Mais ce jour là fut différent des autres, Etrius finit par prendre épouse et fusionna sa Meute avec une nettement plus agressive, plus noir encore que celle où se trouvait Sin. Et alors qu'ils traquaient une proie, ils tombèrent sur un village. Ce village, celui que Sin avait toujours tout fait pour éviter jusqu'à présent, mais voilà, le sang, les hommes, tout ceci stimula son côté lycan et le carnage commença.


« Tuez les ! Massacrez les ! » hurla alors Etrius et Sin suivit, il fit certainement le plus de dégâts dans le village cette nuit là, mais son ombre semblait tourner autour d'une maison, autour de sa principale faiblesse depuis deux ans maintenant, comme pour éviter que les autres ne s'en approchent. Sin était suffisamment connu pour qu'on lui laisse une plus grosse part dans le massacre que les autres, quand il désignait une demeure, il s'en chargeait seul.

Mais alors il sentit une lame derrière lui, l'un des frères de Serilë avait quitté, la maison, ces frères qui voulaient le laisser pour mort, ceux qui le traitait comme un animal lorsqu'il était sous leur toit. Ha il était un animal, alors il allait lui montrer ce qu'était véritablement un animal. Il saisit l'épée à pleines mains et la brisa en deux comme si il ne s'agissait que d'une simple brindille, il étripa littéralement le frère de Serilë d'un simple coup de griffe, il lui arracha entrailles et viscères. Mais il sentit à ce moment là une autre douleur, plus vive, comme du feu que l'on jetait sur lui, il fit volte face et plongea son poing dans l'estomac de son agresseur, quand son regard croisa celui de la personne qu'il venait de toucher, il était trop tard, elle allait certainement mourir. C'était elle... Serilë.

Il laissa ce nom s'échapper des ses babines et mis à terre le reste des humains qui l'attaquait. Sentant alors l'odeur d'un autre lycan qui voulait s'approprier Serilë certainement corps et âmes, il se jeta sur lui et lui arracha la gorge sans autre forme de procès. Il sauta par dessus elle, ramassant cette poupée désarticulée dans son immense patte. Il se retourna vers les lycans qui l'avaient vu commettre ce meurtre sur l'un des leurs et hurla qu'elle était à lui et que personne d'autre n'avait le droit de s'en approcher. Les autres ne cherchèrent pas querelle, d'autant que le lycan assassiné était celui de l'autre Meute qui ne connaissait pas les coutumes d'Etrius.
Sin s'écarta alors du massacre, des cris, des pleurs, des supplications, des râles et des étouffements dans le sang, des viols et des morts. Il entendit les faibles mots de Serilë qui le traitait d'assassin en tentant vainement de le frapper...


« Tout ce que je fais, je le fais pour les miens et leur survie.» répondit-il

Dans quelques minutes, le soleil allait réapparaître, Sin emmena en quelques secondes Serilë à l'orée d'un bois voisin alors que les premiers rayons du soleil commençait à percer le voile de la lune. Sin devait prendre une décision, la laisser mourir ou la transformer. La laisser mourir aurait certainement été plus humain, mais il ne pouvait pas, elle l'avait sauvé, il allait lui rendre la pareille, alors depuis très longtemps, il transforma un être humain en lycan. Alors même que ses jambes commençaient à redevenir humaines, il reviendrait la chercher, de toutes façons elle allait suivre son instinct. Alors il plongea ses crocs dans sa nuque, perçant suffisamment les chaires pour transmettre sa malédiction mais pas suffisamment pour l'achever, il connaissait la douleur des morsures pour s'être déjà confronté à d'autres lycans pour mesurer sa force, mais il ne savait pas ce que Serilë ressentait. Il sentit le venin passer dans les veines de la jeune femme, elle était sauvée, elle ne mettrait pas longtemps à guérir, lui, il allait s'enfuir, il ne pouvait pas rester, elle ne devait pas associer ce visage humain au visage animal, pas tout de suite.
Il se perdit alors dans les bois, la laissant là à contempler les premiers rayons du soleil de sa nouvelle existence.

L'année 3370 était proche après le massacre du village de Serilë, Sin était retourné auprès des siens, mais continuait furtivement de surveillait la jeune femme. Sa discrétion était suffisante pour ne pas être repéré, il guettait, il guettait les premiers signes de la transformation de Serilë. Mais alors qu'il revenait vers la Meute, il sentit une présence, quelque chose qui lui fit se dresser les poils sur son dos. Lorsqu'il comprit, il était trop tard, un groupe d'hommes venait de le faire prisonnier usant d'un filet tressé en argent et il sentit sur lui un sort de sannaeth suffisamment puissant pour le faire sombrer dans l'inconscience.
Il reprit conscience  le lendemain, discernant assez peu les contour de la pièce, il avait été enchaîné à l'aide d'un alliage d'argent et de mithril, un ouvrage nain à n'en pas douter, pourtant rare étaient les nains à vendre ainsi leurs services. Autour de lui d'autres cadavres, ouverts, éviscérés, désossés, lobotomisés, recousus, difformes et informes. Des hommes, des femmes et des enfants, des animaux, parfois un immonde mélange des deux, des asuras, des sylvaris, des devas, des lycans, des humains, des nains. Un immonde charnier qui semblait remplir l'immense fosse d'une dizaine de mètre de profondeur au dessus de laquelle il était suspendu sur un simple rond de pierre d'environ 1 mètre de diamètre et un chemin y menant. Il ne pouvait ni bouger les bras, ni les jambes, ces dernières, enchaînées également ne touchaient pas le sol et était pourtant immobiles. Tout autour, une odeur de décomposition était omniprésente et un homme, d'une trentaine d'années, se tenait là, à l'autre bout de la pièce, le regardant.


« J'espérais bien ne pas vous jeter tout de suite dans la fosse, mon cher Sin. »

Le lycan était dans une rage folle et pourtant, rien ne semblait vouloir céder à sa volonté, les chaînes étaient solidement accrochées au plafond et à l'aide d'un ingénieux mécanismes, pouvaient coulisser tout au long de la pièce afin de n'avoir jamais à défaire les liens de Sin, pouvant l'accrocher ainsi contre d'autres murs ou directement sur le sol, le suspendre la tête en bas ou bien d'autres choses encore.

« Oh tu te demandes certainement comment je connais ton nom, c'est lui qui me l'a dit. »

L'homme balança alors aux pieds de Sin la tête d'Etrius, le faisant alors hurler d'une rage sans nom.

« Ne t'en fais, il t'a fait honneur, il a souffert pendant plusieurs heures avant de nous révéler où tu te trouvais et comment te vaincre facilement. Mais ne t'inquiètes pas, j'espère bien que le fléau de Valhistar nous offre un petit peu plus de résistance... ».

Il est inutile de décrire à quel point Sin a souffert, du moins, pendant les premiers, temps. Lors de sa première transformation dans ce cachot, on le brûla de très nombreuses fois afin de voir si il était possible de le faire redevenir humain. On usa de potions, d'injections et de sorts, il faillit mourir de très nombreuses fois, mais à chaque fois on le maintenait en vie, l'empêchant de mourir, allant même jusqu'à le chercher dans le monde des morts. Et ça, ce n'était que la première nuit. Les suivantes furent toutes identiques, lorsqu'il demande pourquoi on lui répondit simplement :

« Pour la survie de mon espèce mon cher. Vois tu, les tiens ont la fâcheuse tendance à vouloir se faire les crocs sur nous, bien sûr nous pourrions équiper chaque fermier d'une arme en argent, mais voilà, l'argent coûte cher et les nains le vendent à prix d'or, c'est d'ailleurs ce qui m'a décidé à tester cette pièce sur son inventeur. La boucle était bouclée, le créateur et la création ne faisant plus qu'un, ne trouves tu pas cela très philosophique ? Mais on discute on discute et le travail n'avance pas pour autant... »

Cette nuit là, on lui arracha ses ongles et ses dents d'argent une à une pour voir si ils allaient repousser, et ils repoussèrent, alors on recommença. Question d'éthique, ne jamais se fier à une conclusion trop hâtive. Quand Sin demandait à son tortionnaire son nom, ce dernier ne répondait pas, le lycan finit par comprendre que sa famille avait été massacré lors d'un raide de lycan, enfin il le comprit alors que le « scientifique », comme il se faisait appeler par ses hommes, glissait lentement une tige de métal d'une épaule à l'autre de Sin pour voir à quel point ses os étaient résistants. Le lendemain, on lui brisa presque l'intégralité des os de son corps et on étudia le temps qu'ils mettaient à se régénérer. On fit cela tous les soirs pendant trois semaines. « Une tâche épuisante et salissante » selon le scientifique.

Les dix premières années, le scientifique se concentra principalement sur la peau, les muscles et les os de Sin, faisant de lui pendant presque trois mois d'affilés, un écorché vif. Il prit des notes, fit de très nombreux croquis et recommença lorsque la peau commençait à se régénérer si cela allait trop vite à son goût. On le brûla vif également, afin d'apprécier le temps de recomposition de ses chairs carbonisées. Sin avait oublié le temps qui passait et il ne s’aperçut pas que cela faisait déjà dix ans qu'il était dans cet enfer. Il le voyait, au fur et à mesure que l'homme lui vieillissait. Lorsque la onzième année commença et durant les cinq années qui suivirent, le scientifique se concentra sur ce qu'il appella « leçon sur l'évolution naturelle ». Il est inconcevable de décrire ici ce qui se passa et ce qu'endura Sin, mais pour résumer, on l'obligea à procréer avec la plupart des espèces humanoïdes de ce monde, humains, asuras, devas, nains, manians, vampires, mais également des fées et toutes sorte de race à condition qu'elle soit de sexe féminin. Le scientifique étudia conception, temps de gestation, état de la progéniture, faisant subir aux mères et aux enfants milles supplices également avant de les jeter dans la fosse.

Les cinq autres années qui s'écoulèrent furent dédiés aux « effets et résultats des drogues, médicaments et autres décoction sur la race lycan ». Un de ces jours où le scientifique était entrain d'enfoncer dans la colonne vertébrale de Sin à l'aide d'une aiguille suffisamment grosse pour transpercer un sanglier, un liquide semblable à de l'acide, il fit une confidence à Sin...


« Tu sais, on se connaît assez maintenant pour que je te dise que je suis agréablement surpris, non sans rire, je ne pensais pas que même toi, tu puisses tenir aussi longtemps. »

« Co... comment me connaissez vous ? »

« Ho je ne t'ai jamais raconté, tu as emporté avec toi le crâne de ma femme en guise de trophée un de ces soirs où tu t'amusais, je ne sais pas d'ailleurs, si ma fille a trouvé amusant de se retrouvé prise contre son grès par un lycan. »

Sin baissa alors les yeux...

« Continuez... »

« Ca suffit, on est pas là pour discuter ! Je suis là pour la science ! »

« Non... continuez... ce que vous faites... »

Et il endura l'acide. On le drogua avec es substances dont il n'avait jamais entendu parler. Mais pendant que son corps souffrait son esprit lui, s'éveillait. Le scientifique ne l'avait pas brisé, bien au contraire. Il n'avait pas non plus transformé le loup en agneau, Sin espérait toujours pouvoir le dévorer et prendre sa revanche sur lui et toute la bande de joyeux drilles qui se trouvait avec lui. Mais il comprenait la folie de cette homme, il comprenait qu'à vouloir détruire les hommes il les avait rendu plus fort, mais aussi plus cruel. Serilë était loin de tout cela, elle était la douceur incarnée et désormais elle devait errer dans les bois sans but, sans protecteur, sans mentor pour la guider depuis toutes ses années. Jamais il ne révéla son existence au scientifique, mais peu à peu, Sin comprenait que les sentiments qu'il avait pour Serilë étaient fort, terriblement fort, ne la voyant encore pourtant que comme une enfant dans son esprit, il voulait veiller sur elle et la protéger.

« Pourquoi refuses tu de mourir Sin ? Remarques on pourrait en finir facilement avec une épée en argent. Mais trouver une spécimen aussi rare que toi m'a déjà prit tellement de temps et tu vois, parfois je me demande si pour continuer mes expériences, je ne vais pas te forcer à me mordre, ou alors trouver un vampire. Tu te souviens, quand je t'ai mis dans la fosse avec ces vampires, ça t'a plus non ? De pouvoir les étriper et les éviscérer... oh c'est peut être pour ça que tu vis, pour pouvoir me tuer ? Un folle espoir j'en ai peur... mais tant pis ! »

« Non... si je vis, c'est pour me faire pardonner un jour. Je t'ai fais souffrir et ton esprit c'est égaré... humain, je te demande pardon... pour ta femme, ta fille... je suis à l'origine de ce que tu es et même si je ne pardonne pas tes crimes et que tu mérites milles fois la mort pour ce que tu as fais, je suis désolé. Plus jamais je ne transformerai un être humain en lycan, pour le simple plaisir. »

Le scientifique hurla et redoubla d'intensité ses tortures sur Sin tandis que ce dernier ne sentait déjà plus rien depuis longtemps. Le lendemain, cela faisait 20 ans que Sin était emprisonné dans cette geôle dont il ignorait l'emplacement sur la carte de Valhistar, 20 années où il avait vu le scientifique se détruire et tenter de le détruire sans même s'en rendre compte. De la vingt à la vingt cinquième années, il testa sur lui les métaux, tous les métaux, du bronze au mithril en passant par l'argent et le fer. La première fois, il fit entrer le métal en fusion, la deuxième fois avec une épée en fer il transperça le lycan de part en part et s'en suivirent moult expériences. Le scientifique, cette fois par simple amusement, coupa les paupières de Sin pour l'obliger à garder les yeux ouvert, mutilant son nez et sa gorge, allant même jusqu'à couper dans le sens de la longueur la jugulaire du lycan avec une lame en argent. Il fut sauvé grâce à des soins rudimentaires et rien d'autre. Son corps, après tant d'années, étaient entièrement recouvert de cicatrices plus ou moins profondes, de plaies plus ou moins bien cautérisés, certaines ayant été refermées à l'aide d'un tisonnier brûlant.  Durant cinq années, les métaux transpercèrent et déchirèrent le corps de Sin, son tortionnaire s'amusant même parfois à l'éplucher, avec une lame affûtée, comme une vulgaire pomme. C'est certainement au cours de ces cinq années, que Sin perdit le plus de sang, mais la douleur elle, n'était plus qu'un souvenir, il avait apprit à l'endurer plus que de raison.

Alors au bout de ces cinq ans et pour les cinq années qui suivirent, le scientifique testa une ultime arme sur Sin, une arme qu'il maîtrisait à merveille, la magie et les capteurs de sannaeth. Il avait sentit la sannaeth en Sin et il trouva comment le torturer, tout d'abord en le soumettant à des sorts plus puissants les uns que les autres, certains brûlaient les chairs, d'autres brisaient les os, d'autres encore semblaient s'attaquer directement à l'âme. Mais tout ceci ne fit que renforcer la détermination de Sin et sa propre sannaeth. Alors le mage en appela deux autres avec lui et firent suinter la sannaeth de Sin par tous les pores de sa peau, le faisant hurler d'une douleur nouvelle et sans nom. C'était pire que de se faire retirer le squelette tout entier, le scientifique avait essayé cela il y a quelques années maintenant, il souffrait en continue car jamais la sannaeth ne s'épuisait, sans cesse renouvelée, sans cesse détournée, sans cesse transformé, c'est certainement ce qui marqua le plus l'esprit de Sin.





Dernière édition par Sin Varodan le Lun 14 Juil - 17:05, édité 2 fois
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Sin Varodan

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MessageSujet: Re: Sin Varodan   Sin Varodan Icon_minitimeLun 14 Juil - 16:54


Suite

Mais un jour, au bout de 30 ans de torture, il vit une tête rouler jusqu'à ses pieds, ce n'était pas la première, mais c'était une tête à laquelle il ne s'attendait pas, celle du scientifique. La prote en haut des escaliers restait ouverte et les gardes furent un à un massacrés par un bretteur hors du commun. Lorsque Sin put contempler son visage alors que l'homme s'approchait de lui, il constata qu'il s'agissait d'une femme, une femme à la peau blanche et aux oreilles pointues.

« Qui... qui es-tu ? » demanda Sin.

« Tout ce qui compte c'est que toi, tu es libre. » lui répondit-elle.

Oui Sin était libre et jamais il ne connu le nom de son tortionnaire. Alors qu'il sortait, soutenu par l'épaule de cette femme et par ses jambes qui tenaient à peine sur elles-même, il vit un domaine tout entier, un de ces petits château que les nobles affectionnent pour « se mettre au vert » entrain de brûler.

« Désolé, je ne t'en ai pas laissé... »

« Inutile, j'en ai trop vu à présent... ».

Les jours passèrent et jamais la deva ne demanda quelque chose à Sin sur ce qu'il avait vécu là bas, ce n'était pas nécessaire, elle avait vu le charnier, il n'y avait rien d'autre à ajouter. Au bout d'une semaine, Sin reparla enfin alors qu'ils étaient tous deux au sein de la forêt d'Eryndôr...

[color:fb00=cornflowerblue0]« Qui es tu ? Qui t'a envoyé ? »

« Mon nom n'est pas connu en ce monde, j'ai été envoyé pour détruire ce château, mon maître s'inquiétait de la disparition récurrente de devas ces dernières années, il m'a fait enquêter, voilà désormais 10 ans que je cherchais ce lieu. Et toi depuis combien de temps étais tu là bas ? »

« Trop longtemps. »

Il n'avait pas vraiment calculé, il ne s'en rendit compte que quelques jours plus tard lorsqu'il demanda en quelle année il était. Pendant trente ans il était resté captif, aux portes de la morts, jouet entre les mains d'un fou.

« Sais tu ce que je suis ? »

« Oui. »

« Alors je vais partir. »

« Non. »

Un simple non. Comment pouvait-elle vouloir rester à ses côtés ? Elle lui expliqua que son maître lui avait ordonné de ne pas laisser de preuve, mais qu'elle ne pouvait pas s'en aller ainsi. Elle avait trouvé des notes dans la demeure, des notes sur les expériences, sur Sin, sur sa nature et ce qu'il avait enduré. Elle lui avait donné, tout y était noté si méthodiquement, si scientifiquement, seul un fou avait pu faire cela. Sin à peine les eut-il en main qu'il les jeta dans le feu qui les réchauffait.

« Je dois retrouver quelqu'un, mais les miens me rejetteront, aides moi à la retrouver et je te serais redevable. Aides moi à comprendre les hommes, à comprendre les tiens. »

Elle hocha la tête et le pacte fut scellé, pendant plus de trente ans il resta aux côtés de cette femme mystérieuse, il apprit peu en matière de combat, mais elle lui fit néanmoins cadeaux de puissants gantelets en fer et en mithril, un alliage rare et précieux, elle lui offrit également à l'un des anniversaires de leur rencontre, un fouet en écaille de dragon. Sin ignorait combien de tels présents étaient rare et d'une très grande valeur, il ne l'apprendrait que bien plus tard. Il s'entraîna de nombreuses heures, le combat au corps à corps n'avait pas de secret pour lui, mais le fouet c'était autre choses et de loin. L'un des exercices les plus difficile qui lui ait été donné de faire. Il devait allier la précision à la patience, ne jamais se précipiter, réfléchir avant d'agir, avoir une certaine élégance et une puissance maîtrisée. En cela le fouet fut terriblement salvateur pour Sin, en maîtrisant cette arme, il se maîtrisait lui-même, il n'était plus l'homme et l'animal, il n'était que lycan, quelque chose qu'il n'avait jamais réellement ressentit, n'étant auparavant que purement animal. Sa soif de haine et de destruction avait totalement disparue et bien qu'il ne sache toujours pas lire ni écrire, il faisait quelques progrès assez sommaire.
Il était une arme efficace pour la deva mais aussi un ami et un confident, ils parlaient pendant des heures du monde et de ceux qui l'avait créé, Sin lui racontait l'histoire des lycans pendant qu'elle lui parlait de l'histoire de devas.

Mais les recherches n'avançaient pas, Serilë demeurait introuvable même pour quelqu'un comme la deva, on entendait parfois parler d'une rousse dans certains villages ou hameaux, mais sa discrétion n'avait pas d'égal. Et lorsque la deva annonça à Sin qu'ils devaient se séparer, ce dernier ne comprit pas.


« Pourquoi ? » demanda-t-il

« Talia Nerendil prépare une grande expédition dans les mers de l'ouest, nul ne sait si l'on en reviendra, tu dois rester à terre pour la retrouver. »

« Comment faire ? »

« Retournes parmi les tiens, essaye de vivre Sin, redeviens l'être sauvage que tu n'as jamais cessé d'être, les loups ne sont pas fait pour qu'on les garde prisonniers »

Elle déposa un chaste baiser à la commissure des lèvres de Sin et s'en alla, le lendemain elle allait prendre la mer pour ne jamais revenir, l'expédition allait être un échec et seule Talia en reviendrait, à moitié morte.

Sin écouta ses conseils et disparu pendant 40ans, on entendit plus parle de lui. Il retourna auprès des lycans qui mirent longtemps à le reconnaître, mais les plus vieux encore en vie ne s'y trompèrent pas, Sin était de retour. Mais lorsqu'il leur annonça qu'il ne chassait plus les humains, que jamais plus il ne ferait de massacre, les siens ne comprirent pas. Heureusement le nouvel alpha était un homme sage qui préférait vivre en ermite plutôt que le monde ne s’intéresse aux siens. Sin fut réintégré à la meute, se chargeant principalement d'élever les jeunes lycans quand il y en avait, il n'avait rien perdu de ce don. Mais Sin ne riait plus, il ne souriait plus, il avait perdu tout ce qui faisait de lui ce qu'il était autrefois. Il sentit les regards lourd d'interrogation et s'isola quelque peu de la meute, trouvant à la frontière nord de l'Aquasca, une grotte dont il délogea l'ours qui l'habitait pour rester non loin de la Meute mais vivant en ermite. Durant ce temps il rencontra Linus Mextan, un lycan plein d'ambition qui le dénigra en le traitant de moins que rien lorsqu'il comprit que Sin ne plaisantait pas quant à ses résolutions. De nombreux soirs pendant toutes ces années il resta non loin des villes et des villages, veillant sur leurs habitants comme son père faisait autrefois. D'autres fois il parcourait les bois et les plaines de ce monde pour retrouver Serilë, en vain.

C'est en 3475 qu'il fit une rencontre à laquelle il ne s'attendait pas, au détour d'une chasse de jour dans le bois d'Eryndôr. Il se retrouve nez à nez avec Caylith Rodhien, grande mage deva du Calandôr, en retour d'une mission diplomatique. Les deux êtres restèrent face à face, bien que Caylith ne fut pas sur ses gardes, Sin restait en suspension sur ses jambes et alors qu'il allait s'enfuir, la deva lui demanda de rester, comme figé il l'écouta...


« Tu es Sin Varodan, n'est-ce pas ? »

Il la regarda intrigué, encore plus méfiant que quelques secondes auparavant, il prit sur lui de lui demander...

« Qui êtes vous ? Comment connaissez vous mon nom ? »

« Autrefois j'ai rencontré une jeune deva, qui parlait d'un hommes aux cheveux d'argent et aux yeux ambrés, elle m'a dit que jamais elle n'avait rencontré un homme comme lui, mais j'ignorais qu'il fut si beau et si... spécial, voilà donc le secret qu'elle gardait. »

« Vous la connaissiez ? Est-elle... ? »

« L'expédition fut un échec, seule Nerendil a survécut, en passant un pacte avec le Seigneur Leviathan à ce que l'on dit. »

Sin savait qu'elle ne mentait pas à présent. Mais lorsqu'elle lui dit qui elle était et surtout son rang au sein de la cours du Calandôr, il manqua de prendre la fuite. Mais ils se comprenait, elle aussi, quelque part, était rejeté par les siens, parce qu'elle était trop tolérante, parce qu'elle voulait découvrir ce monde sans aucune frontière de race. Sin était un lycan et pourtant elle ne le détestait pas, lorsque ce jour là, elle lui tendit un papier pour lui dire où la retrouver, il ne le comprit pas. Ainsi débuta la mission de Caylith, retrouvant en secret Sin pour lui apprendre les arts et les coutumes des peuples, lui apprendre à lire et à écrire les signes communs. Elle fut stupéfaite par les savoirs anciens de Sin, quand bien même il se refusa à les lui transmettre. Durant quinze ans leurs rendez vous furent fréquents et réguliers. Sin se mêla aux hommes et aux autres races pour tenter de les comprendre, mais il continuait de faire peur, son regard y était pour beaucoup. Cependant il continuait d'apprendre, il voulait le faire pour que quand il aurait retrouvé Serilë, elle puisse voir à quel point il avait changé, même si il n'espérait pas se faire pardonner.

Et pourtant, en 3493, Sin décida de revenir définitivement parmi les siens, il avait entendu dire que les manians avaient menés de nombreux raids au point de décimer presque intégralement sa race, pourtant il n'eut aucune colère . Il ne voulait plus voir ni la mort, ni la haine et alors qu'en ce jour, il revenait vers les siens, il y vit un visage qu'il n'avait jamais oublié.
Elle était là, attendant sur une souche, les bras croisés parce qu'elle avait froid. Combien de temps hésita-t-il avant d'aller la voir ? Trop très certainement, mais il l'avait lâchement abandonné, il ne pouvait pas tourner les talons à nouveau, même si la première fois, ce n'était pas de son fait. Il s'approcha alors simplement et déposa une couverture sur ses épaules. Il n'eut d'autres mots que ceux de l'honnêteté. Dès ce jour , ils ne se quittèrent plus, non amant, mais Sin prit sur lui de lui apprendre à être lycan, plus d'un siècle trop tard. Elle n'avait pas changé, posant toujours autant de questions auxquelles il ne répondait pas, elle ne devait pas savoir pour le scientifique, pour les devas, jamais, c'était son histoire, sa honte et il resta muet, même encore de nos jours, Serilë ignore ce qui est arrivé à Sin, comme le reste du monde.

Pendant deux années entières il lui apprit à chasser, à se repérer avec la lune, il maîtrisait son animal sauvage par sa simple présence, tout comme Etrius le faisait avec lui auparavant. L'Alpha était toujours aussi sage, les perdant dans les mémoires des hommes, ils devenaient de plus en plus des légendes urbaine. Ils étaient désormais la dernière Meute de Valhistar et ils devaient survivre, survivre en étant oublié.
Mais il y en avait un qui n'était pas d'accord avec cette philosophie et alors que l'alpha vieillissait, lui entrait dans la force de l'âge. Linus Mextan, celui que Sin avait rencontré quelques années auparavant. Il défia en combat singulier l'Alpha et Sin comme les autres lycans, ne put intervenir car telle était la Loi de la Meute et elle se devait d'être respecté bien que l'issue du combat ne faisait aucun doute.

L'Alpha fut envoyé vers l'autre monde avec les honneurs dû à son rang, mais en cachette de Linus qui avait ordonné que son corps pourrisse sur place. Sin fit alors acte de sa première rébellion silencieuse, loin des yeux de Linus, au cœur de l'Eryndôr, il déposa sur une pierre le corps de l'ancien Alpha. Et alors mère nature l'accueillit en son sein, le recouvrant de plantes et de fleurs pour que jamais il ne soit découvert.

Pendant les trois années qui suivirent, Sin s'opposa aux décisions de Linus en silence, échappant aux assauts barbares qu'il menait sur les hommes, retenant autant que possible l'animalité de Serilë, il l'emmenait avec lui loin de tout cela. Ils allaient chasser également, mais les animaux de la forêt et du gibier pour satisfaire leurs appétits sans s'en prendre aux humains. Étrangement, jamais Linus ne lui reprocha quoique se soit et un bruit silencieux commença à se répandre au sein de la meute. Linus craignait Sin, il le craignait au point de ne jamais provoquer sa colère ou son courroux. Mais la première qui manifesta sa colère fut Serilë, un soir après un raid alors que Linus revenait la gueule encore pleine de sang, ils se confrontèrent au levé du jour alors qu'ils reprenaient leurs formes humaines. Lorsque Serilë s'exprima devant tous, Linus lui ordonna de se taire, mais elle était ce qu'elle avait toujours été et Sin n'avait pas arrangé les choses. Linus ne supporta pas cette rébellion et sauta sur Serilë pour l'obliger à se taire par la force. Mais Sin ne put supporter cette scène et accrocha l'épaule de Linus pour le faire reculer. Sin usa d'une ancienne tradition lycan, une tradition à laquelle même Linus en tant qu'alpha ne pouvait se soustraire. Le privilège de l'âge et de la pureté. Serilë fut exclu de ce conseil la concernant et les plus vieux lycans de la Meute se concertèrent sur le sort de la jeune femme. Linus réclama sa mort, mais Sin s’interposa, si une telle décision devait être prise alors il défierai l'alpha pour lui contester ce droit. Linus refusa d'en arriver à de telles extrémités, Sin invoqua alors le droit au bannissement et demanda à être banni avec Serilë, là aussi, Linus s'y refusa, il invoqua les responsabilité qui incombaient à Sin au sein de la Meute.
Le conseil tomba d'accord, Serilë serait exclu et échapperait à la mort, à la condition que Sin reste à jamais membre de la Meute et soumit entièrement aux ordres de Linus. La sentence étant effective en l'instant.

Il l'emmena avec lui, plus loin vers le sud, loin de la Meute et loin de tout. Pendant tout ce temps il ne décrocha aucun mot mais dans son esprit se battaient ses sentiments. De nouveau il était prisonnier, prisonnier de sa propre race, mais il devait les protéger, les protéger de Linus et de sa folie. Sans sa voix, les lycans redeviendraient des animaux sauvages et étant donné leur nombre, ils ne tiendraient même pas une saison.

Les adieux furent déchirant, même si sur le visage de Sin, on ne pouvait rien lire. Les sentiments en son être pour la jeune rousse en face de lui se transformaient peu à peu en un sentiment qu'il n'avait jamais réellement ressentit au cours de ces trois siècles et demi d'existence en ce bas monde. Il la laissa partir, mais l'empêcha de rompre la promesse qu'il lui avait faite. Il lui offrit sa chevalière, un objet qu'il avait depuis plus de trois cent ans, elle appartenait à son père, le seul objet qu'il eut sauvé des cendre du bûcher sur lequel les villageois l'avaient fait brûler. Elle était pour ainsi dire son âme qu'il confiait à une femme que pourtant il n'avait pour ainsi dire jamais vu, mais qu'il comprenait peu à peu, avoir aimé dès le premier regard.

Pendant deux années, Sin ne cessa de prendre des nouvelles de Serilë, entendant son passage dans telle ou telle ville, finalement elle les avait trouvé, les légions phénix et en faisait désormais partit. Il restait cependant aux ordres de Linus mais se refusa pourtant à tout massacre et les empêchant la plupart du temps. L'Alpha savait qu'il en était le responsable, mais n'osait pas s'opposer à lui. Après plus de deux ans sans aucun contact, Sin retrouva par hasard la trace de Serilë, un soir de pleine lune alors qu'il sentait sa présence bien trop proche des habitations et de la ville de Lux.
Pendant une nuit ils se retrouvèrent, chassant du simple bétail avant d'être surprit par des hommes, des hommes que Sin chassa sans pour autant les tuer, obligeant le côté animal de Serilë à rester à l'écart. Pendant cette nuit Sin, comprit ses sentiments envers Serilë mais les pensa totalement impossible, il lui dit une nouvelle fois au revoir au petit matin. 

Quelques mois plus tard, alors que l'année 3500 avait émergé sur Valhistar, une terrible menace tomba sur le monde, plus terrible encore que les vampires et les lycans réunit : les démons. Relâchés sur terre par un dénommé Ezraïl. Sin fut en première ligne alors qu'il s'en allait rejoindre Caylith, il affronta tout un groupe qui usa d'un étrange pouvoir afin de le projeter dans les entrailles d'un autre plan, le monde même des démons. En ces lieux il retrouva Serilë qui y avait été envoyé par Ezraïl en personne. Que cherchait cet homme ? D'où venait il ? Personne jusqu'à présent n'en avait entendu parler et pourtant il possédait une puissance bien supérieur au commun des mortels, ils lui semblèrent même supérieurs à ceux de la sorcière Elcadia, qu'il avait rencontré quelques temps auparavant.

Alors ils furent obligé d'avancer et de combattre dans ce monde de ténèbres et de malheurs, découvrant des êtres tout aussi diversifiés que l'étaient les humains et tous n'étaient pas assoiffés de sang, bien au contraire. Les plus puissants d'entre eux étaient des êtres réfléchit, doués de raison et les aidèrent dans leur quête pour rentrer chez eux et détruire Ezraïl et les démons en liberté sur Valhistar. Récupérant alors une pierre d'âme capable d'enfermer le démon primordial, ils furent renvoyé chez eux et usèrent du pouvoir qu'on leur avait confié pour y enfermer le mal. Mais il en restait un toujours en vie, Ezraïl. Ce dernier usa d'un sombre et terrifiant pouvoir pour défaire le sorcier Belgarath de son humanité, le transformant en un dragon rouge gigantesque que Sin et Serilë ainsi que beaucoup d'autres êtres de Valhistar s'efforcèrent de combattre mais qu'ils n'auraient pu vaincre sans l'intervention d'un dénommé Maximus et de l'ensemble du conseil des mages.

La défaite du dragon mit fin à la guerre démoniaque, après un an de souffrance Valhistar pouvait enfin espérer penser ses blessures. Sin et Serilë se séparèrent de nouveau mais pendant peu de temps car peu de temps après, Linus sentant Sin lui échapper, décida de s'en prendre directement à Serilë en la capturant et en la forçant à perpétrer un massacre dans un des petits village du Nékéharkhan. Bien mal lui en prit, il libéra Sin de ses entraves en agissant ainsi et en s'en prenant ouvertement à celle qu'il aimait.
Varodan ne connu aucune limite et défia Linus lorsqu'il le retrouva. Le combat dura plusieurs jours entre les deux lycans, sous le regard de Serilë et du reste de la Meute. Sin fini par arracher littéralement la tête de Linus, le laissant pourrir au soleil, devenant ainsi le nouvel Alpha.
Décidé à ne jamais souffrir d'une séparation avec Serilë, il lui avoua ses sentiments et fit d'elle la compagne de l'Alpha.

Mais désormais traqué dans le désert, Sin reçut un message de la Sorcière, Elcadia Arkhendar, l'invitant à rencontrer son propre souverain régnant sur le pays noir de l'Aranathdôr afin de forger une alliance. Ainsi Sin accepta de prendre part à une éventuelle guerre contre les vampires, en échange de quoi, le Roi leur offrait la cité d'Avalon, cité flottante tombée sur terre, désormais ruines recouvertes de plantes. Sin accepta et y mena la Meute pour enfin espérer, trouver la paix.


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